Historique
ANNEES 50
Si l’on en croit le Courrier de Limoges du 2 septembre 1952, il existe à Limoges un centre d’accueil, rue Séverine, « indigne de recevoir des êtres humains ». A l’initiative de quelques bénévoles, notamment des visiteurs de prisons, un groupe représentant les différents acteurs sociaux de la ville se constitue et une réflexion est menée qui aboutira en 1961 à la création d’une association …
1954
Consécutivement, au cours de l’hiver et à la suite de l’appel de l’abbé Pierre, diverses actions permettent l’ouverture de lieux d’accueil sur la commune, dont le foyer d’entraide de «l’Œuvre du charbon».
De 1956 – 1958 jusqu’à 1961
Ces nouveaux points d’accueil se développent au sein de l’ancienne Eglise du Sacré Coeur, puis rue du Quai militaire et enfin rue de l’industrie.
1961
Le 2 décembre, le comité de patronage du centre d’accueil de Limoges est créé à destination des ex-détenus de la maison d’arrêt, des vagabonds, des femmes en «danger moral».
1966
Le 1er janvier, le centre d’accueil des Augustins ouvre ses portes. « Toute personne doit être reçue avec la plus grande bienveillance et une totale charité ».
Au fur et à mesure de l’évolution des besoins, l’Association va faire des démarches et demandes pour la création d’un asile de nuit municipal.
1969
Le 29 avril 1969, les fondements du suivi social dispensé tout au long du séjour de la personne, à savoir « reconnaître l’arrivant, lui donner confiance, l’accepter tel qu’il est, ne pas le juger, ne pas l’interroger sur son passé, respecter sa liberté et le secret de son histoire » sont intégrés. Le Centre d’accueil des Augustins devient le foyer des Augustins – Centre d’accueil et de réadaptation sociale.
1973
La question du devenir des hébergés après leur départ du centre et la nécessité de créer des « foyers familiaux » est inscrite dans les statuts.
1975
Création de l’Abri, avenue Émile Labussière à Limoges, par le GATREM.
1975-1976
La professionnalisation de l’Association s’accélère par l’embauche de plusieurs éducateurs spécialisés, d’un éducateur chef et d’une comptable à plein temps (soit 13 salariés).
1978
L’Association met en place un service de suite avec un triple objectif :
- s’occuper du service de suite du foyer des Augustins,
- s’occuper d’un service de suite post-pénal ou préventif, en collaboration avec les instances judiciaires,
- s’occuper enfin d’orientations sociales des ressortissants de l’Abri.
1980
Le 18 septembre, le service de suite devient par agrément préfectoral le Centre de jour chargé de recevoir :
- les personnes en difficultés,
- les ex détenus condamnés avec mise à l’épreuve,
- les vagabonds aptes à un reclassement,
- toute personne qui se trouve privée de logement.
Il va travailler en collaboration avec le foyer des Augustins, les différents services sociaux, l’Abri, le centre Bobillot pour la prise en charge des personnes toxicomanes, le Comité de probation et d’assistance aux libérés.
1981
Un arrêté préfectoral autorise l’ARSL à gérer le foyer Paul Nicolas à Couzeix, structure qui accueille des adolescents faisant l’objet d’une mesure administrative (orientation de l’aide sociale à l’enfance) ou judiciaire (assistance éducative loi du 4 juin 1970 ou délinquance ordonnance du 2 février 1945). Le foyer propose hébergement, suivi éducatif, insertion scolaire ou professionnelle dans 2 ateliers, ferronnerie et menuiserie.
Une réflexion sur l’accueil des femmes en difficulté est amorcée au sein des services.
1983
Le 1er octobre est créé un foyer pour femmes qui prend le nom de foyer de la Gartempe.
1984
Création du service d’aide pénale (SAP) qui s’occupe des personnes placées sous contrôle judiciaire socio-éducatif. En juin, création du Service d’action sociale destiné à s’occuper des situations de réinsertion professionnelle des personnes suivies. Une entreprise d’insertion « l’Escabeau » dans le second œuvre du bâtiment est créée.
1985
Le ministère donne son accord pour la création d’un siège social qui sera effectif en 1987.
1989
L’achat d’un fond de commerce rue Jauvion à Limoges aboutit à la création d’une entreprise d’insertion de restauration qui permet de faire travailler des femmes accueillies au foyer de la Gartempe.
1991
Le Conseil général et le C.C.A.S. (Centre Communal d’Action Sociale) de la ville de Limoges passent une convention avec l’ARSL pour mettre en place un accompagnement social des populations sans domicile fixe et bénéficiaires du R.M.I.
L’ARSL créé le service Logement chargé de la mise en œuvre de mesures d’accompagnement social lié au logement (ASLL) dans le cadre du plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées.
La DDASS accepte la création d’un poste d’infirmier au Centre de jour pour la prise en charge des problèmes de santé de la population accueillie.
1993
Création du Service sous-location à bail glissant qui doit faciliter l’accès au logement pour les plus démunis.
1994
L’ARSL crée le service « mots pour maux » qui assure le traitement social des violences familiales en collaboration avec l’Institut limousin de formation et de communication (I.L.F.C.), l’accueil des victimes et auteurs de violences, l’orientation vers des psychothérapies individuelles, de couple ou de groupe.
Le restaurant social le Jauvion doit être fermé. Repris et géré par le Collectif 87, il est situé rue Adolphe Mandonnaud et s’appelle « la bonne assiette ». Il permet aux personnes démunies de trouver un repas chaud pour une somme modique ou après délivrance de bons de repas par le Centre de jour.
1996
Le 1er juin, est inauguré le siège social de l’Association (qui devient l’Association de réadaptation sociale du Limousin) et les nouveaux locaux du foyer des Augustins (sur le site du n°9 rue Saint-Augustin).
L’équipe de rue voit le jour en faveur des grands marginaux. Une convention de collaboration est passée avec le C.C.A.S. de la ville de Limoges.
1997
Un travail de rue auprès des jeunes marginaux en situation d’errance et de jeunes dits « squatters » est conduit dans le cadre d’une convention entre le C.C.A.S. et l’ARSL. Il vise le maintien d’un lien social, l’évaluation des problématiques sanitaires, et la mise en œuvre d’actions d’accompagnement.
1998
L’ARSL devient Association de réinsertion sociale du Limousin.
Les deux foyers Augustin et Gartempe sont regroupés. La capacité d’accueil est de 65 places.
En avril, le Centre de jour est inauguré; il s’installe au 1bis avenue Foucaud à Limoges et s’enrichit de 50 places d’allocation logement temporaire (A.L.T.). Les services de Jour sont regroupés en un seul lieu où se fait aussi la réponse du numéro d’urgence 115 « accueil sans abri » pendant la journée, les services de police prenant le relais la nuit.
2001
La Direction départementale de la protection judiciaire de la jeunesse saisit l’ARSL pour la mise en place d’un projet de service de réparation pénale pour mineurs (R.P.M.) : mesures d’aide et réparation prévues par l’article 12bis de l’ordonnance du 02 février 1945.
2002
1er avril : mise en place d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) en référence aux divers arrêtés et circulaires relatifs à l’accueil des étrangers demandeurs d’asile et au code de la famille et de l’aide sociale.
1er décembre : création du service d’aide et de réparation pénale pour les mineurs rattachés au service d’aide pénale du Centre de jour (SAP). Avec le SAP, ce service forme alors un pôle socio-judiciaire.
2004-2005
A la suite d’un renouvellement de ses membres, le Conseil d’administration élabore un projet associatif.
2005
Tous les établissements, selon une démarche méthodologique commune, élaborent leur projet.
2007-2009
Un programme de ré humanisation est mis en place concernant le C.H.R.S. Augustin Gartempe et comprend la réorganisation du site, la création d’un ascenseur et l’aménagement des locaux. En octobre 2009, les lits haltes soins santé (L.H.S.S.) sont inaugurés et se situent au 9 rue Saint-Augustin.
D’une capacité de 9 places, cette structure médico-sociale s’appuie sur une équipe pluridisciplinaire qui prodigue des soins infirmiers, des suivis médicaux et un accompagnement social pour des personnes sans domicile stable.
Le programme de ré humanisation concerne également le C.H.R.S. centre de jour, qui voit la création d’une salle d’attente pour les usagers, la réorganisation de ses services et l’ouverture d’un espace prévention santé.
2010
L’espace prévention santé (E.P.S.) ouvre. Ses missions visent les personnes les plus vulnérables. Le suivi des usagers est organisé autour d’une aide médico-psychologique et d’une infirmière. Un espace hygiène avec des douches permet de créer un 1er lien en amont d’un parcours de soins. Il dispose également d’une laverie et d’une bagagerie.
En novembre, le centre d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile (CHUDA) alors situé au 5 allée Colette sur le quartier du Vigenal de Limoges, travaille en collaboration avec l’Association OASIS Aid’ Autrement. Ce service reçoit des demandeurs d’asile en amont de leur entrée en CADA. Il a une capacité de 25 places.
2011
Pour la Haute-Vienne, le service intégré d’accueil et d’orientation (S.I.A.O.) est porté par l’ARSL. Dans le cadre de ces nouvelles missions, des conventions de partenariats sont tout d’abord passées avec ADOMA, ESPOIR, HESTIA et MARIANES; puis par la suite avec HABITAT ET HUMANISME et PRISM.
2015-2016
2015 : L’organisation interne de l’ARSL trouve ses marques notamment avec la réorganisation de sa direction générale et de son siège social.
Les projets d’établissements sont retravaillés, pour être intégrés à la stratégie globale du logement d’abord et de l’accompagnement à la citoyenneté.
2016 : Ouverture du service d’accueil et d’accompagnement des demandeurs d’asile (SAADA) en janvier. Co-géré avec l’Association HESTIA, ce service accueille les demandeurs d’asile primo-arrivants de la région ex-Limousin, les domicilie, les accompagne dans les premières démarches à accomplir sur le territoire. Ce service est cofinancé par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) et par le Fond asile migration et intégration (FAMI) et extension de 15 places du CADA (en août 2016) portant sa capacité à 80 places.
2017
Fin 2015, en réponse à un appel à projet national lancé par la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL), le projet L.A.Coloc (Logement accompagné en colocation) présenté par l’ARSL est retenu par la délégation interministérielle. Le 1er janvier 2017, sa mise en œuvre se concrétise par la prise à bail du premier logement. Cette action vise à éviter les ruptures de parcours en fin de prise en charge par l’aide sociale à l’enfance pour des jeunes éligibles à la garantie jeune ou inscrits dans un parcours scolaire ou de formation.
Le 10 mars, inauguration de l’immeuble Montalat (quartier de Beaubreuil-Limoges) en présence de Louis Gallois, Président national de la Fédération des acteurs de la solidarité. Composé de 10 logements, le dispositif Montalat s’adresse à des personnes isolées ou des familles sans abri ou mal logées et qui sont orientées par le SIAO 87 car elles ne disposent pas de ressources suffisantes pour être locataires dans un logement ordinaire.
Cette nouvelle offre de logements accompagnés fait suite à la retenue par l’union sociale pour l’habitat (U.S.H.) du projet proposé par l’ARSL et Limoges Habitat, ceci dans le cadre de l’appel à projets national « 10 000 logements HLM accompagnés » lancé par le ministère du logement en septembre 2014.