ENTRETIEN AVEC DEUX BRIGITTE, BÉNÉVOLES AU SEIN DE l’ARSL
Depuis quand êtes-vous bénévole au sein de l’ARSL ?
Brigitte B. : Depuis 2019.
Brigitte M. : Je suis bénévole à l’ARSL depuis plusieurs années (2019 je crois).
Est-ce votre première expérience en tant que bénévole ?
Brigitte B. : Non. J’avais notamment été bénévole à Oasis. Et j’ai d’autres engagements associatifs actuels ou antérieurs.
Brigitte M. : Ce n’est pas ma première expérience en tant que bénévole parce que le bénévolat a toujours occupé une part importante dans ma vie. Etre utile aux autres, réaliser des choses en groupe est enrichissant. Je m’occupe également d’une petite association.
Que faites-vous dans votre mission de bénévolat ?
Brigitte B. : Je m’occupe de donner des cours de Français aux demandeurs d’asile, 2h par semaine le jeudi matin.
Brigitte M. : J’anime un atelier de français de deux heures par semaine. Mon objectif est surtout de faciliter la vie quotidienne, concrète des apprenants en leur donnant des repères, du vocabulaire leur permettant de s’exprimer oralement. C’est un premier contact avec le français finalement. Et puis cet atelier est aussi pour eux un moment de rencontre, d’échange, je pense que c’est bon pour l’esprit, pour leur équilibre, leur sociabilisation. Cette obligation d’assister toutes les semaines à cet atelier les responsabilise, les rassure peut-être et leur montre les codes de notre société.
Mon souhait est qu’ils soient assidus, volontaires, qu’ils montrent de l’intérêt pour ce qu’on fait et qu’ils soient à l’aise dans le groupe, qu’ils respectent les consignes (les horaires par exemple, on enlève sa casquette…) et se respectent : finalement leur redonner un cadre, un but.
Qu’est-ce que cela vous apporte ?
Brigitte B. : Cela m’apporte des relations humaines riches, même si elles sont éphémères, et également un intérêt intellectuel.
Brigitte M. : J’aime aider les autres et me sentir utile, j’ai besoin de donner et partager. Lorsque je sors de l’atelier que je les vois souriants, essayant de s’aider mutuellement, de se comprendre, je suis contente et satisfaite. Je suis heureuse de les voir progresser.
Et que pensez-vous apporter aux personnes accompagnées ?
Brigitte B. : Je pense leur apporter une première initiation au Français ou à son écriture, un moment d’échange, de convivialité, une pause dans les soucis liés à des situations précaires et compliquées .
Brigitte M. : Je souhaite qu’au bout de quelques semaines, ils puissent comprendre des phrases courtes, qu’ils soient capables de répondre à des questions les concernant, de poser des questions. Je souhaite qu’ils puissent communiquer sur des choses simples ne demandant qu’un échange d’informations sur leur identité, leur lieu d’habitation par exemple. Je n’ai pas pour objectif l’apprentissage de la langue française avec toute sa structure (grammaire, conjugaison…).
Pourquoi avez-vous choisi d’être bénévole au sein de l’ARSL ? Connaissiez-vous l’association avant ?
Brigitte B. : C’est une copine, Geneviève, à qui j’avais parlé de ma recherche d’une structure où exercer cette activité bénévole, qui a été contactée par l’ARSL et m’a fait suivre la demande.
Brigitte M. : J’ai connu l’association par l’intermédiaire de ma belle-fille à un moment particulier, et j’apprécie beaucoup d’apporter mon soutien à des personnes en situation de crise momentanée. Finalement, cet atelier me permet de continuer à être utile, m’enrichir humainement en m’impliquant auprès de ces personnes fragiles.
Merci à ces deux bénévoles et à l’ensemble des bénévoles de l’association pour leur engagement auprès d’une cause commune à toutes et à tous : l’émancipation des personnes accompagnées.